les deux arbres

AU MILIEU DU JARDIN D’EDEN SE TROUVAIT L’ARBRE DE LA VIE, QUI SEMBLE AVOIR OCCUPE LA POSITION LA PLUS IMPORTANTE.

Aucune interdiction ne frappait son fruit. A cette place centrale, il représentait la source de toute croissance et de toute activité, et son nom même aurait dû parler à Adam; mais il était lent à comprendre.
Alors qu’il hésitait, sa femme, aidée par Satan, se tourna vers un autre arbre, dont le fruit avait été formellement interdit; cet arbre, appelé l’arbre de la connaissance du bien et du mal, représentait une vie d’indépendance. C’était la voie de l’ambition personnelle. L’intention de Dieu dès le commencement était qu’Adam et sa famille se trouvent en présence d’un choix à faire, d’un choix moral.
L’arbre de vie nous parle de désintéressement, un régime fondé sur le dépouillement, la vie consacrée à Dieu. Celui qui adopte cette manière de vivre réalise l’intention divine. Il suit le mode de vie céleste, l’enracinement de la croix.
Or, puisque cette vie est constament tendue vers Dieu, rien ne l’empêche d’avoir part aux privilèges des héritiers, ayant toujours accès à toutes les ressources dont elle a besoin, dans le fruit de cet arbre.
L’autre arbre entraîne Eve sur la voie du gain. Elle a été conduite à croire qu’il y avait dans cet arbre quelque chose pour elle. Elle s’est affranchie de sa dépendance de Dieu et a invité son mari à faire de même. Ensemble ils ont dit en substance : Maintenant nous allons être capables d’agir seuls et de plein droit. Nous connaîtrons par nous-mêmes ce qui est bien et ce qui est mal. Et dans un sens c’était vrai. Ils étaient en train de devenir de petits dieux, jouissant d’une complète liberté d’action.
Ainsi quand Adam et Eve prirent du fruit défendu, une nouvelle notion d’indépendance se développa dans l’entendement humain. N’étant plus absolument dépendant de Dieu pour l’instruction dont il avait besoin, Adam se croyait devenu indépendant.

Maintenant que nous comprenons la voie que prit le premier homme, nous pouvons voir comment elle détermina les étapes de son développement. L’intention divine était qu’Adam s’unît à Lui par le lien d’une vie commune. C’est-à dire qu’en acquérant par la naissance un lien de parenté avec Dieu, l’esprit humain aurait passé sous la direction et le gouvernement du Saint-Esprit. Intelligence, émotions et volonté seraient devenues pour le Saint-Esprit des moyens de communication, des organes de transmission.
Or, en choisissant d’agir dans l’indépendance, Adam provoqua un développement autonome des ressources de son âme. «Désormais, l’homme ne sera pas seulement une âme vivante, mais il vivra par son âme» (Watchman Nee). Ce changement peut se résumer comme suit : pour Dieu, son moyen de communiquer avec l’homme cessa d’être sensible à son influence.

Dieu avait dit : «… le jour où tu en mangeras, tu mourras certainement». Ainsi le péché sépara l’homme de Dieu; plus encore : il le coupa de Celui-là même qui aurait partagé sa vie divine avec l’esprit humain. En fait, pour l’esprit de l’homme, ce fut la mort pour tout ce qui touchait à ses rapports avec Dieu, alors qu’il était destiné, dans la pensée divine, à une union vivante et spirituelle avec Lui.
La définition scientifique de la mort va nous aider à comprendre ce qui précède. La mort, c’est l’arrêt subit de tous les rapports avec l’environnement.
Par sa désobéissance, Adam se détourna de l’orientation spirituelle que Dieu lui avait donnée. De même que l’oeil est mort quand il ne réagit plus aux objets qu’on met devant lui, ou que l’oreille est morte quand elle ne réagit plus aux ondes sonores, ainsi l’esprit de l’homme est mort à l’égard de Dieu quand il a cessé de réagir à Son influence. Et c’est ce qui arriva.

L’alternative est donc la suivante : vivre par l’âme ou vivre par l’esprit. Nous devons cependant faire cette distinction : Dieu n’entendait pas que l’âme dût prendre la place de l’esprit comme principe de vie. Il avait conçu l’homme pour qu’il soit toujours en possession d’une âme, mais cette âme devait toujours être subordonnée à l’esprit et devenir son instrument, l’organe par lequel il pourrait s’exprimer. C’est pourquoi l’oeuvre divine de rédemption a pour but de remettre en état de fonctionnement le mécanisme intérieur de l’homme, afin qu’au lieu de vivre sur les ressources de son âme, l’homme noue une relation spirituelle avec Dieu et se mette à vivre par l’esprit. C’est ainsi que Dieu réalise son intention d’obtenir des «fils», qui représenteront l’expression de sa vie dans des êtres humains.
Rien n’est plus simple : quand on change de but et de philosophie de la vie, c’est qu’on a changé d’arbre. Christ, qui devient notre vie, ne nous permettra pas de rechercher des objectifs divins par nos propres forces. Nous ne sommes pas appelés à produire, mais à participer à sa vie et à prendre à coeur ses intérêts. Il fallut à Israël quarante ans dans le désert pour apprendre cette leçon.

Lorsque Dieu les eut appelés à faire leur entrée en Canaan, les espions virent les villes fortifiées et les géants. Entrer dans ce pays par leur force naturelle était pure impossibilité.
Mais les murailles de Jéricho était tout aussi épaisses et tout aussi hautes quarante ans plus tard. C’était tout aussi impossible à la force ou à la sagesse naturelle de concevoir la méthode que Dieu, pour finir, leur indiqua pour s’emparer de la ville. Ce qui était impossible était devenu possible par un simple acte d’obéissance et de foi.
Bien que la participation des Israélites à la méthode de Dieu les fît paraître ridicules aux yeux des assiégés, ce fut quand même le chemin par lequel le peuple apprit le secret de la vie impossible.

Il n’est ni participation, ni appropriation, ni qualifications possibles, tant que nous n’avons pas appris à vivre de cet arbre : LUI.

DeVern Fromke/extrait du livre « La suprême Intention »

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